O Estado Chinês explorou a a seu favor a globalização

Um artigo interessantíssimo de Philip S. Golub, a ler  no ‘Le Monde Diplomatique’. Para aguçar o apetite ao eventual leitor aqui deixo este excerto:

Pour le pouvoir chinois, libéraliser et créer des marchés sans perte de contrôle politique et ouvrir l’économie au monde sans perte d’autonomie, afin d’éviter la constitution de rapports de dépendance typiques des relations asymétriques Nord-Sud, étaient des questions centrales. Dans la première phase de la transition, allant de l’annonce des réformes (1978) à la crise et la répression de Tiananmen (1989), la politique d’ouverture fut marquée par le gradualisme avec, notamment, la création en 1979 de zones économiques spéciales (ZES) expérimentales dans les provinces maritimes traditionnellement les plus internationalisées du pays. Au cours des années 1980, les ZES attirèrent l’investissement international privé asiatique, d’abord diasporique chinois puis japonais, avec une accélération à partir de 1984-1985. L’investissement direct provenant de Hongkong, Macao, Taïwan et Singapour se concentra dans des industries à forte intensité de travail et contenus technologiques faibles (textile, jouets, etc.), mais amorça une dynamique de croissance locale qui alla en s’intensifiant. Les investissements nippons dans le secteur manufacturier, pour moitié dans des coentreprises produisant autant ou plus pour le marché chinois que pour les marchés régionaux, jouèrent un rôle important à partir de 1985, passant de 4,5 % des investissements totaux japonais en Asie de l’Est à 44,7 % une décennie plus tard. « L’afflux d’investissement du Japon et des “tigres asiatiques” dans le secteur manufacturier orienté vers les exportations, note Ho-fung Hung, a conduit à l’intégration de la Chine du Sud dans l’ordre économique régional » dirigé par le Japon (10).

Une évolution notable intervient au cours des années 1990. Après une pause de trois ans dictée par les luttes politiques au sommet consécutives à Tiananmen, la fraction dominante du pouvoir autour de Deng accéléra et approfondit la restructuration libérale interne et l’internationalisation, mondiale plutôt que régionale, de l’économie. Ce choix fut influencé par le basculement contemporain des relations internationales — la chute de l’Union soviétique, la guerre du Golfe de 1990 et le chancèlement puis la stagnation longue de l’économie japonaise —, qui entérinait le rôle prépondérant des États-Unis. Devant cette situation radicalement nouvelle, le choix fut, selon Deng lui-même, « de fermement adhérer à la construction économique et de continuer sur cette ligne, à moins qu’il n’y ait une agression étrangère à grande échelle. Nous ne devrions jamais détourner notre attention de cette tâche centrale (11) ». Le corollaire géopolitique de l’intégration dans l’économie capitaliste mondiale fut le besoin d’une évolution pacifique des rapports avec les États-Unis. En 1992, la Chine signa ainsi un protocole d’accord avec eux, accédant à leurs demandes concernant les tarifs douaniers, les brevets et les droits de propriété intellectuelle. Dans la vision américaine, l’incorporation de la République populaire dans l’économie mondiale ouvrait un nouveau et vaste champ d’investissement, tout en offrant aussi l’occasion de façonner sa trajectoire économique et politique.

La nouvelle configuration internationale posait à la Chine un dilemme commun à tous les États du Sud : comment gravir l’échelle du développement en intégrant un marché mondial organisé par les entreprises transnationales, et dont les disciplines et régimes institutionnels sont dictés par les États historiquement dominants ? Une des motivations essentielles de l’ouverture avait justement été l’acquisition et l’appropriation technologiques. En 1980, Deng avait déclaré : « La technologie, la science et même la gestion avancée de la production, qui est aussi une sorte de science, seront utiles dans n’importe quelle société ou n’importe quel pays. Nous avons l’intention d’acquérir des compétences technologiques, scientifiques et de gestion pour servir notre production socialiste (12) »

A ler aqui:

https://www.monde-diplomatique.fr/2017/12/GOLUB/58218

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